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La musique du chanteur et musicien de formation classique Jeremy Dutcher puise à plus d’un siècle d’histoire. Son premier album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa (2018), qui a remporté le Prix de musique Polaris, s’inspire de l’histoire et de la langue Wolastoq parlée par la Première nation Tobique du Nouveau-Brunswick.
En 2012, à la suggestion d’un aîné, Jeremy a découvert dans les archives du Musée canadien de l’histoire, au Québec, des enregistrements sur cylindre de cire sur lesquels on entend des chants traditionnels wolastoqiyik. Étudiant alors l’anthropologie à l’Université Dalhousie, il fut particulièrement troublé par les enregistrements réalisés entre 1907 et 1914 par l’anthropologue William Mechling, enregistrements qui comportent des chants, des tambours, des danses et des rires de ses propres ancêtres.
Sur son album très avant-gardiste de 2018, Jeremy chante uniquement en langue Wolastoqey et y incorpore les enregistrements de ses ancêtres, unissant ainsi le passé et le présent et mettant en lumière l’identité et la langue Wolastoq qu’il tente de revitaliser. En plus de remporter le prestigieux Prix de musique Polaris, Wolastoqiyik Lintuwakonawa a également remporté le prix de l’Album autochtone de l’année aux Prix JUNO en 2019.
En tant qu’Autochtone et être bispirituel, Jeremy fait la promotion de l’indigénisation des espaces queer et il a travaillé au développement de la section Autochtone à Egale Canada, une organisation nationale sur les droits des personnes LGBTQI2S.
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David McLeod, membre de la Première nation de Pine Creek, au Manitoba, et consultant en programmation autochtone, est le commissaire de l’exposition Prise de parole.